Vue, Ouïe, odorat, goût, toucher et ligne latérale

Poissons Rouges
-a- La vue. Première constatation : les poissons n’ont pas de paupières (elles nous servent notamment à garder notre oeil humide mais cela devient inutile quand on vit dans l’eau !) Mais ils ont bien une rétine (qui permet d’accommoder la lumière) : celle-ci absorbe une très grande quantité de lumière – ce qui permet à certaines espèces de continuer à voir dans une obscurité où même un chat ne verrait plus rien – mais ne s’adapte que lentement aux variations brusques (ce qui explique que si on allume brusquement la lumière du bac, sans transition, les poissons peuvent sembler désorientés … d’autant qu’ils n’ont pas de paupières pour se protéger).

-b- L’ouïe. Les poissons rouges peuvent entendre : leur oreille est cependant très différente de la nôtre car elle est uniquement interne. Une série de vertèbres la connecte à la vessie natatoire, laquelle amplifie les vibrations. Cependant, l’eau ne transmet pas les vibrations de la même manière que l’air : les sons circulent plus vite que dans l’air mais sont très déformés.

-c- L’odorat. Il est extrêmement développé et joue un rôle essentiel dans la détection de la nourriture et dans la sexualité : les narines ne communiquent cependant pas avec la bouche et ne peuvent donc servir à respirer (c’est le rôle des branchies).

-d- Le goût. Il agit en symbiose avec l’odorat : les poissons possèdent des papilles gustatives dans la bouche, la gorge et les narines.

-e- Le toucher n’est probablement pas très développé chez les poissons rouges puisqu’ils ne possédent pas de barbillons (contrairement à leur cousine la carpe), lesquels jouent un rôle tactile et sensitif mais les poissons peuvent sentir s’ils sont touchés (ce que je déconseille de faire).

-f- La ligne latérale présente chez les poissons est remarquable : de l’arrière de la tête jusqu’à la nageoire caudale, cette ligne très visible permet aux poissons de détecter les changements de vibrations et de pression les plus subtils. C’est la ligne latérale qui permet notamment à des milliers de poissons de nager en bancs sans jamais se heurter; mais elle est aussi indispensable afin d’appréhender le plus tôt possible l’arrivée d’un éventuel prédateur, même dans l’obscurité.

Points d'interrogationLes poissons peuvent-ils souffrir ?
Ceci ne fait plus aujourd’hui aucun doute … Un article récent sur le sujet nous dit (Alex Kirby, BBC, avril 2003) : « la première preuve sérieuse de la perception de la douleur aurait été découverte par des scientifiques britanniques (…) Les poissons ont des récepteurs de la douleur, comme nous (…) Les scientifiques ont découvert des zones sur la tête des truites qui répondent à des stimuli entraînant des dommages. Il ont aussi trouvé que les poissons montraient des réactions lorsqu’ils sont exposés à des substances dangereuses. La question de savoir si les poissons sentent ou non la douleur a été très longtemps un sujet de discussion entre pêcheurs et activistes pour la cause animale. La recherche, menée par une équipe de l’Institut Roslin de l’Université de Edimbourg est publiée par l’académie nationale des sciences britannique (…) Les chercheurs, conduits par le Dr Lynne Sneddon, disent que la réaction comportementale et physiologique des truites après exposition à des substances nuisibles est comparable à celle des mammifères les plus évolués. »Les causes de souffrance sont multiples : l’exposition à des polluants (ammoniaque, nitrites, produits ménagers), des événements stressants (il est utile d’apprendre à ses enfants de ne jamais taper contre le verre d’un aquarium), des blessures …

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