Poissons Japonais
D’où viennent les poissons rouges?
Le poisson rouge vient d’Asie (Chine, puis Japon), où il est élevé et sélectionné depuis plus de 1000 ans ! Il a pour origine la carpe commune asiatique (carassin doré), qui est bien terne.
Les Chinois gardaient et élevaient la carpe comme source de nourriture dans des bassins. Cependant, parfois des mutations produisaient un poisson de couleur jaune ou or. Aussi a-t-on commencé à les reproduire sélectivement pour cette belle couleur. L’élevage sélectif pratiqué sur cette période extrêmement longue a ainsi permis d’obtenir une multitude de variétés dont la morphologie et les couleurs n’ont plus beaucoup de points communs avec le carassin doré d’origine.
Pendant la dynastie Song (entre 960 et 1279), le poisson rouge devient un poisson ornemental et de prestige. Dans les riches maisons et domaines, ils est maintenu en bassin une partie de l’année et transféré dans un récipient à l’intérieur – en bois dans les premiers temps, puis plus tard en argile ou dans un vase en porcelaine pour les plus riches – afin de le montrer aux invités lors de célébrations ou de réceptions. Comme on regarde le poisson d’en haut, tout comme dans un bassin, la sélection s’oriente vers des poissons étant agréables à regarder du dessus. Le poisson rouge gagnant en popularité, la production de vases ou de récipients adaptés à leur maintenance à l’intérieur se développe et il prend progressivement part à un véritable commerce, gagnant une partie des foyers plus modestes.
Les poissons rouges se diffusent de la Chine au Japon entre 1650 et 1700, où les races Tosakin et Ryukin ont été créées, marquant le début de l’histoire moderne du poisson rouge. Il arrive vraisemblablement en Europe au 17e siècle. Au 18e siècle, le poisson rouge se répand dans toute l’Europe.
Les variétés (types)
Poisson rouge ou poisson japonais ? Les deux terminologies s’emploient en France, pour englober un très grand nombre de variétés. Cependant toutes les variétés de poissons rouges proviennent de Chine, sauf le jikin et le tosakin (Japon), le queue de voile et le comète (vraisemblablement États-Unis) et le shubunkin de Bristol (Royaume-Uni).
- Poisson rouge commun a une forme allongée, et une nageoire caudale unique courte.
- Oranda: variété au corps compact et arrondi possédant une coiffe en forme de framboise en haut du crâne.
- Ranchu a un corps très compact et l’absence de nageoire dorsale. Possède une excroissance sur la tête.
- Ryukin: poissons trapus au corps étiré en hauteur, à la tête presque triangulaire et à la bouche pointue.
- Queue d’éventail: c’est la forme occidentale du Ryukin, au corps en forme d’œuf, une nageoire dorsale haute, une longue nageoire caudale quadruple.
- Pompom: présente une excroissance des tubercules nasaux d’où le terme de « pompon ».
- Télescope: poisson reconnaissable à ses yeux protubérants.
- Le perlé: petite variété au corps ovoïde, à la tête en pointe et aux écailles proéminentes en forme de perle, d’où son nom.
- Shubunkin: poisson rouge de grande taille aux nageoire dorsales et caudales très allongées. Trois variantes: shubunkin américain (parfois appelé ‘japonais’ confusément), shubunkin de Londres et shubunkin de Bristol.
- Comète assez semblable au poisson rouge commun mais en plus élégant grâce à sa nageoire caudale spectaculairement allongée et bien fendue.
- Tête de lion: proche du Ranchu, avec une excroissance plus développée sur la tête.
- Céleste: une variété de petite taille et fragile dont les yeux regardent vers le ciel.
- Black Moor (Demekin au Japon) se distingue par ses yeux « télescopiques » et par sa couleur noire, presque veloutée
- Uranoscope (bubble eyes) possède deux très gros sacs remplis de fluide sous chaque oeil (fragile).
- Queue voile: corps ramassé et nageoire caudale longue et flottante.
- Wakin: c’est le poisson rouge commun de l’Extrême-Orient, en particulier au Japon. Il a un corps plus court que le poisson rouge commun et une queue en éventail (variété rare en
Europe). - Jiki: corps légèrement plus court, queue divisée qui est orientée vers l’extérieur (variété rare en Europe).
Description des principaux types de poissons japonais avec photos ici >
Quel aquarium pour vos poissons japonais?
Les quatre règles d’or pour maintenir un ou plusieurs poissons japonais en aquarium sont:
- Ne pas surpeupler l’aquarium: le volume du bac est adapté au nombre et à la taille des poissons. Les variétés de grand taille nécessitent un gros aquarium ou un bassin: voir une description des principales variétés avec photos ici.
- Filtrer: les poissons rouges produisent beaucoup de déchets organiques. Si ces substances (ammoniaque et nitrites) s’accumulent dans le bac, ils peuvent empoisonner les poissons. Un filtre de qualité permettra d’éliminer ces déchets. Le filtre tourne 24h/24.
- Faire des changements d’eau réguliers: les changements d’eau partiels permettent de remplacer une partie d’eau « sale » par un volume équivalent d’eau propre, réduisant les concentrations en substances indésirables dans l’aquarium (nitrates par exemple). Utiliser une dose de conditionneur d’eau (s’achète en animalerie) pour éliminer le chlore de l’eau du robinet (toxique pour les poissons).
- Nourrir les poissons raisonnablement avec une nourriture de qualité et non périmée. N’hésitez pas à varier les menus: voir ici!
Les poissons rouges peuvent être divisés en 2 types principaux : forme allongée (par exemple poisson rouge commun, comète, shubukin…) ou en « forme d’œuf » (tête de lion, ranchu, oranda, ryukin, pompon, perlé…).
- Les poissons rouges japonais ovoïdes (en forme d’œuf) sont plus délicats et plus lents. Éviter les courants forts. Ils préfèrent des températures plus douces allant de 21 à 25 °C, aussi un
chauffage pour aquarium peut être nécessaire (le chauffage permet aussi d’éviter des fluctuations de températures qui pourraient stresser les poissons). - Les formes allongées (commun, comètes) sont plus robustes, plus rapides et deviennent plus grandes. Une température de 15°C-20°C pendant la belle saison leur suffisent. Ils sont adaptés au bassin (le bassin sera suffisamment profond et un petit trou dans la glace sera maintenu en hiver). Alternativement, un aquarium de gros volume et bien filtré leur conviendra.
- Cohabitation: les poissons rouges préfèrent être avec d’autres poissons rouges que gardés seuls. Mais dans la grande majorité des cas, il faut éviter d’associer les poissons rouges de forme allongée et les poissons japonais ovoïdes (accès inégal à la nourriture, risque d’agressions…)
- Substrat: les poissons rouges cherchent constamment de la nourriture au sol, aussi le substrat du bac ne devrait pas être pointu, trop grand (pourrait se coincer dans la bouche) ou trop petit (pourrait être ingéré). Un gravier arrondi de granulométrie moyenne est idéal.
- Durée de vie: voir ici.
- Maladies des poissons rouges: voir ici.
- Reproduction des poisson japonais: voir ici.